Éjaculation précoce, un trouble du comportement sexuel, pas une maladie
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Avant tout, il faut savoir que plus de 35% des hommes pensent avoir un « problème » d’éjaculation précoce. Sur dix hommes venant en consultation en sexologie près de 7 consultent exclusivement pour ce motif.
Doit-on en déduire que 35% des hommes de la planète souffre d’une dysfonction sexuelle communément appelée « éjaculation précoce » ?
On préfèrera donc parler de « symptôme » ou « syndrome » du plaisir rapide. Il n’y a pas une définition de l’éjaculation précoce, mais plusieurs. Chaque « auteur connu en sexologie » aura donné de sa définition et de ses interprétations.
Nous allons essayez de vous les développer brièvement, mais clairement. Ce que nous ne voudrions pas après cette lecture, c’est que établissiez-vous même le «diagnostic» de votre éjaculation précoce ou celui de votre compagnon.
Certains auteurs disent qu’en dessous de 15 ou 20 mouvements, c’est une éjaculation précoce.
Certains auteurs disent qu’être éjaculateur précoce, c’est éjaculer en moins d’une minute pour d’autres, c’est deux.
Masters et Johnson célèbres sexologues américains considèrent qu’un homme est éjaculateur précoce dès lors qu’il ne pourra pas contrôler son éjaculation avant que sa partenaire ait pu avoir un orgasme dans 50% de leurs relations sexuelles.
Quand le couple n’est pas synchronisé dans l’aboutissement de leur orgasme.
Un couple qui aimera avoir des relations sexuelles intenses et rapides se trouvera parfaitement satisfait même si l’éjaculation est intervenue une minute après la pénétration.
Un autre couple pourra se trouver insatisfait, même si l’éjaculation est intervenue 15 minutes après la pénétration.
Certains auteurs refusent de parler de « dysfonctions ». Ils argumentent le fait que l’homme est mammifère parmi les animaux et qu’il est tout à fait naturel qu’il éjacule rapidement. Chez les primates, la durée moyenne serait de moins de une minute et chez l’homme environ de deux minutes.
Selon HONG l’éjaculation précoce est un comportement adaptif issu de l’évolution des espèces.
L’éjaculation prématurée ne serait devenue « une dysfonction » que récemment dans l’espèce humaine.
L’éjaculation précoce serait le résultat d’une non-éducation, l’éducation sera possible grâce à un apprentissage.
Les hommes se plaignant d’éjaculation précoce pourraient donc grâce à un apprentissage apprendraient à contrôler leurs éjaculations.
Les auteurs de cette définition pensent que leur explication confirme le pourcentage très élevé du nombre d’hommes qui se plaignent de ce problème.
Il n’y a pas une cause mais plutôt plusieurs facteurs favorisants. Les auteurs avancent des théories différentes. Les études des enquêtes réalisées mettent en avant certains profils, on retrouve :
- Des hommes très naturellement stressés des « speedés »
- Des hommes qui vivent avec leur partenaire une vie sexuelle et une relation de couple compliquée
- Des hommes souffrant de dépression
- Des hommes qui ont peu d’intérêt pour la sexualité
- Des hommes qui ont un « très très » grand intérêt pour la sexualité et présentent une forte libido
- Les hommes qui ont des idées et des croyances fausses sur la sexualité
- Les hommes qui ont eu une éducation sexuelle pauvre et qui ont peu de connaissances dans ce domaine
- Des hommes qui ont peu de relations sexuelles
- Des hommes qui dès le début de leur vie sexuelle ont intégré un mode de conditionnement particulier
- Des hommes qui ont une mauvaise perception de ce qui se passe dans leur corps au moment de l’éjaculation.
Ce symptôme bien entendu entraine des conséquences pour l’homme lui-même; qui angoisse de façon importante au moment du rapport sexuel, cette crainte de performance pourra elle-même développer d’autres troubles sexuels, le tout amenant l’homme dans une conduite d’échec terriblement perturbante et culpabilisante.
Des conséquences bien sûr pour la partenaire qui petit à petit perdra goût à la sexualité et ressentira ces comportements comme un rejet, enfin cette spirale pourra amener le couple vers une rupture.
L’homme sans partenaire fixe, aura beaucoup de mal à entamer une nouvelle relation, il aura peur une fois de plus d’un échec, peur de décevoir une toute nouvelle partenaire.
Il conviendra avant tout d’éliminer toutes causes organiques qui nous vous rassurons sont très rares. Ensuite il est important de savoir.
* Si l’éjaculation précoce est primaire c’est-à-dire si ce symptôme a toujours été présent dans la vie sexuelle de l’homme
* Si elle est secondaire, c’est-à-dire s’il survient après une période de fonctionnement convenable.
* Si c’est chronique, intermittent, situationnel, si cela intervient avec un partenaire et pas avec une autre.
* Si vous éjaculer, dès que vous apercevez votre partenaire dans une petite tenue, avant même de la pénétrer.
* Si vous éjaculer dès l’intromission ou au bout de trois cinq ou vingt secondes ou plus.
Le diagnostic de ce syndrome que l’on peut appeler « le syndrome du plaisir rapide » ne pourra se faire qu’après une évaluation sérieuse de votre situation.
Un traitement que l’on préfèrera appeler « apprentissage » vous sera proposé après une analyse précise de votre situation. Le résultat de cet apprentissage est dans la majorité des cas une réussite pour ceux qui s’y appliqueront.
Dans ce site, vous trouverez un questionnaire d’évaluation du syndrome du plaisir rapide (en cours) et des guides méthodologiques d’apprentissage qui pourront vous aider dans un premier temps. Ce sont des outils de première intention qui doivent vous aider à mieux vous comprendre et à explorer par vous-même et avec votre partenaire des exercices utiles.
Bien entendu si vraiment vous rencontrer des limites dans cette évaluation, nous vous conseillons d’aller plus loin avec un sexologue, soit sur le site soit directement au cabinet de celui-ci. Dans le moteur de recherche « recherchez un sexologue » vous trouverez les sexologues référencés.
En conclusion, nous nous voulons rassurant auprès des internautes qui auront pris le temps de lire ce dossier sur le syndrome de l’éjaculation rapide. Ce que nous pouvons dire à ceux qui hésitent encore à entamer un traitement, c’est qu’en l’absence de toute cause organique, ou psychiatrique ou conflits conjugaux grave, la réussite des traitements s’approche de 100%.
Au travail et bonne chance.